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Histoire de la Prostitution : 16 sites du Paris coquin et interdit

Histoire de la Prostitution : 16 sites du Paris coquin et interdit

Dans l’imaginaire collectif, Paris a souvent été perçue comme une ville libertine, la capitale du vice et du pêché… et ce n’est pas tout à fait faux.

On dit souvent que le métier de prostituée et le plus vieux métier du monde, et il en existe probablement à Paris depuis que Paris est Lutèce…

Le monde moderne n’a décidément pas inventé la pornographie ou les « escorts girls »

 

Filles de joies arrêtées et rasées en 1778

Carte de la prostitution estimée à Paris en 1836

 

1. La rue Brisemiche

Une importante activité liée à la prostitution est répertoriée dans cette rue sinueuse du Marais. En 1387, le curé de la paroisse locale obtient l’expulsion des prostituées…ordonnance qui sera annulée en 1388, les commerçants s’étant plaints de la désertification du quartier !

 

2. Rue du Petit Musc

Le nom originel de cette rue du IVème arrondissement était en réalité rue Put-y-Musse, ce qui en français ancien venait à signifier « fille publique » ou « putain s’y cache ». Cette rue sale et étroite servait de repère de prostitués au cours du moyen âge.

 

3. Tuileries

Depuis François 1er déjà, les Tuileries étaient peuplées de femmes de petite vertu. Il faudra attendre 200 ans et l’année 1768 pour leur en interdire l’accès. Elles iront de toute façon finir à deux pas de là, du côté du Palais Royal…

 

4. L’Hôtel du Roule

Ouvert en 1750, visité par Casanova et le marquis de Sade, et dédié à une clientèle exclusive, la police en tolérait donc son activité. Les tarifs étaient à l’heure, et une quinzaine de filles étaient toujours disponibles afin de satisfaire aux « besoins » des clients.

 

5. Salpêtrière

Ce tableau, datant de 1755, « Le transport des filles de joie de l’Hôpital » rappelle les rafles dont étaient victimes les filles de joie sous l’ancien régime, avant d’être transportées à la Salpêtrière. Le nombre de prostituées à Paris avant la révolution était estimé à 30.000.

 

6. Palais Royal

 

Si il y a bien un endroit parisien qui rimait avec prostitution, c’est bien le Palais Royal. Au cours du XVIIème siècle, le palais royal était une sorte de « maison close » géante, activité qui s’intensifiât après la révolution (légalisation de la prostitution) et sous l’empire. La rapport de police datant de 1794 rapportait: « Les femmes publiques font plus que jamais publiquement commerce de leurs charmes en invitant les passants à venir acheter leurs marchandises. Elles paraissent se fonder sur ce qu’elles sont marchandes et domiciliées. ». Il faudra attendre la restauration pour que le racolage soit interdit (1822), puis la prostitution totalement interdite en 1830, déplaçant ainsi l’activité vers les grands boulevards.

 

7. La prison Saint Lazare.

Avec le durcissement de la législation condamnant la prostitution, la prison Saint Lazare remplace la Salpêtrière dans son rôle de prison pour « filles de joies ». Pour la seule années 1837, on récence 11,063 jeunes filles passées par Saint-Lazare.

La prison fermât ses portes en 1927.

L’ancien hôpital Saint Lazare, partiellement détruit, se trouvait délimité par : la rue du Faubourg Saint-Denis, la rue du Paradis, la rue de Chabrol et la rue d’Hauteville.

 

 

8. Les 224 bordels du Paris de la Belle Epoque

Le retour de la République marque pour la France et Paris un nouveau relâchement des mœurs…et de nombreux parisiens s’en donnèrent à cœur joie. On compta effectivement pas moins de 224 maisons closes ! Cette prolifération valut d’ailleurs à Paris le délicieux surnom de « Bordel de l’Europe »

En 1883, les voyageurs anglo-saxons avaient même le privilège de disposer d’un guide dédié : « Pretty girls of Paris »

Cependant, le standing pouvait fortement varier, entre les maisons dédiées à la grande bourgeoisie, ou les filles étaient sous une stricte supervision médicale, et les maisons plus “populaires”, ou les filles devaient endurer jusqu’à 60 passes par jour.

 

9. Les bains Sainte-Anne

Devenue aujourd’hui le quartier japonais de Paris, le rue Sainte-Anne fut à une époque ce qu’est le Marais aujourd’hui, à savoir le quartier homosexuel de Paris.

Au 63 de la Rue, les bains Sainte-Anne étaient en 1914 un haut lieu de la prostitution homosexuelle masculine. Dans les années 70, un sauna gay libertin, le Tilt y ouvrit ses portes. Le site est devenu depuis 2017 le siège de La République en marche ! d’Emmanuel Macron.

Le numéro 7 de la rue accueillait dans son sous-sol une célèbre discothèque gay.

 

10. La rue Quincampoix

Le photographe Brassaï notait dans les années 30 : « elle attirait surtout des filles volumineuses, des pouffiasses, des punaises et des morues. Contrairement à l’habituelle agilité des poules, elles attendaient immobiles, placides » et un autre témoin, Pierre Louys de raconter : « C’est la première femme qui m’ait sucé en gardant le sperme dans sa bouche. Elle suçait admirablement. Sa première maquerelle lui avait appris cela sur son pouce »

 

11. Les maisons closes des années 20-30

Les années 30 nous ont laissé un certain nombre de maisons closes mythiques, comme le Chabanais (12 rue du Chabannais), le One Two Two (122 rue de Provence) ou encore le Sphinx (31 Boulevard Edgard-Quinet) fréquenté par un certain Jean-Paul Sartre.

 

12. La rue Asselin

La rue Asselin, aujourd’hui rue Henri-Truchot (depuis 1935), était un haut lieu de la prostitution parisienne des années 1900-1920. Les médias en parlaient régulièrement pour leurs faits divers sordides: échanges de coups de couteaux et rixes diverses. Le quotidien l’Humanité la décrit en 1909 comme  « fréquentée par un monde très spécial où d’innombrables dames aux peignoirs clairs font des signes engageants ».

En 1927, l’ouvrage des « Guides des plaisirs à Paris » décrit les filles qui y proposent leurs services comme « toutes descendues au dernier degré de la plus basse prostitution ».

 

 

13. Occupation : Les maisons closes gérées par la Wehrmacht.

Ci dessus le document avec la liste des maisons closes (à gauche) et des centres de contrôle sanitaire (à droite) distribué aux soldats allemands de l’occupation de Paris. On y lit en haut de page: ‘Bordels sous supervision allemande”.
Il était alors interdit aux soldats allemands d’avoir des relations avec d’autres françaises. En septembre 1941, le général Walther von Brauchitsch suggère qu’une visite hebdomadaire pour tous les jeunes soldats soit considérée comme obligatoire pour éviter les « abus sexuels » entre eux.
Le contrôle sanitaire allemand sur ces maisons closes était strict et la surveillance de la prostitution relevait du service de santé de la Wehrmacht. La ligne directrice était également la suivante : “Tous les moyens doivent être mis en œuvre […] pour empêcher tout rapport sexuel avec des personnes de sexe féminin non soumises à un contrôle sanitaire”

 

 

14. Rue Saint-Denis

Rue parisienne historique de la prostitution jusque aujourd’hui, la rue Saint-Denis à vu cette activité réduire considérablement ces dernières années, notamment du fait des actions des pouvoir publics. Vous y trouverez toujours aujourd’hui quelques sex-shops et prostituées d’origine chinoise

 

15. Pigalle

Après l’ouverture du Moulin Rouge en 1889, c’est à partir des années 1910 que s’y implante prostitution et milieu du crime. A partir des années 20, on estime que près de 2.000 filles travaillent dans près de 180 bordels. Le quartier de Pigalle est toujours aujourd’hui le quartier le plus sulfureux de Paris.

 

16. Bois de Boulogne

Le bois de Boulogne devint très rapidement après la fin de première guerre mondiale l’un des principaux « lieux de débauche » de la capitale. Dans les années 1950, la police pouvait arrêter jusqu’à 150 personnes par jours pour « outrage public à la pudeur ». Initialement lieux de prostitution féminine « classique », le Bois de Boulogne est aujourd’hui un haut lieu de la prostitution de travestis.

 

 

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8 visites historiques de la capitale: Sites du Paris glauque, coquin, disparu…

 

 

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